Une méconnaissance flagrante

Chaque année, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie un baromètre reflétant l’opinion des Français à l’égard de la santé, de la protection sociale, des inégalités et de la cohésion sociale.

Entre autres enseignements tirés du baromètre 2015 de la Drees, réalisé par l’institut BVA auprès de 3009 personnes, il ressort que :

  • 12% des sondés savent « assez précisément » qui peut bénéficier de l’ACS
  • 17% connaissent le dispositif, mais avouent ne pas savoir qui en bénéficie…

Ce qui signifie donc que 71% des Français n’ont toujours pas connaissance de cette aide !

Manque d’information ?

Cette méconnaissance est-elle due au manque de volonté des pouvoirs publics, qui ont créé cette aide, mais n’ont pas communiqué à son propos par souci d’économie ?

C’est sans doute à cette préoccupation qu’a répondu l’appel d’offres organisé en 2014 par le gouvernement, et qui a conduit à la sélection de 10 contrats de complémentaire santé homologués par le Ministère de la santé. Le but de cette procédure était de faciliter les démarches des assurés, en limitant leur choix à un nombre restreint de contrats, répondant à certains critères.

Parmi les exigences posées par l’appel d’offres, il y avait en effet la capacité commerciale des organismes à porter leur offre au niveau national. Autrement dit, à la faire connaître auprès de tous les Français, quelle que soit leur origine géographique.

3 millions de bénéficiaires potentiels

Aujourd’hui, « seuls » 1,2 million de personnes bénéficient de l’ACS. Pourtant, d’après les statistiques du gouvernement, 3 millions de personnes vivraient en-dessous du seuil de pauvreté. Soit autant de bénéficiaires potentiels pour l’ACS !

Autrement dit, plus de 30% des Français qui pourraient en bénéficier ne font pas la démarche. Espérons que les initiatives du gouvernement pour faciliter l’accès à cette aide porteront leurs fruits, pour permettre à un plus grand nombre de Français de mieux se soigner !