Successeur du dispositif Duflot, le dispositif Pinel en faveur de l'investissement locatif dans l'immobilier résidentiel neuf séduit davantage. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers, le nombre d'investisseurs particuliers dans le neuf a bondi de près de 44% en 2015, et la hausse de près de 14% du volume des ventes est largement liée à ce dispositif.

Pour consolider ces bons chiffres et permettre le lancement de nouveaux programmes de construction, François Hollande a annoncé la semaine dernière la prorogation de ce dispositif en 2017. Une décision qui prendra corps dans le cadre de la prochaine loi de finances.

Investir pour louer

Le dispositif Pinel impose d'investir dans certaines communes en tension locative. Vous devez vous engager à louer le logement non meublé à titre de résidence principale pendant 6 ou 9 ans. Vous devez choisir un locataire non membre de votre foyer fiscal dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond. Vous devez également respecter un plafond de loyer pendant toute la durée de la location, variable selon le lieu de l'investissement et la surface du bien loué.

Au terme de votre engagement initial de location, vous pouvez le proroger pour une ou deux périodes de trois ans, dans la limite de 12 années en tout.

Réduire vos impôts

En contrepartie de l'engagement de louer dans les conditions du dispositif, vous bénéficiez d'une réduction d'impôt. Elle est égale à un pourcentage du prix de votre investissement, plafonné à 5500 € par mètre carré et, globalement, à 300 000 €, variable selon la durée de la location : 12% pour 6 ans, 18% pour 9 ans ou 21% sur 12 ans (23%, 29% ou 32% pour un investissement outre-mer).

La réduction est étalée par parts égales sur la durée de la location. Mais attention, la fraction de réduction non imputée une année, faute d'impôts suffisants à payer cette année-là, est définitivement perdue : vous ne pouvez pas la reporter sur vos impôts des années suivantes. 

Il est donc essentiel de bien calibrer votre investissement en fonction de votre charge fiscale présente et à venir pour profiter pas à plein de la réduction d’impôt. N'oubliez pas, en outre, qu'elle fait partie des avantages fiscaux soumis au plafonnement global des niches fiscales, mécanisme qui limite la somme des réductions d'impôt à 10 000 € par an et par foyer.