Traditionnellement, le barème fiscal applicable pour le calcul de l’impôt sur le revenu comptait 6 tranches, au taux de 0 %, 5,5 %, 14 %, 30 %, 41 % et 45 %. Cette année, pour le calcul des impôts à payer sur vos revenus perçus en 2014, il n’en compte plus que 5, la tranche à 5,5 % étant supprimée.

Le gouvernement entend ainsi pérenniser la baisse d’impôt exceptionnelle accordée en 2014 à plus de 4 millions de foyers fiscaux aux revenus très modestes, qui étaient devenus imposables du seul des hausses d’impôt votées les années antérieures (le gel du barème de l’impôt en 2012 et 2013, la fiscalisation des heures supplémentaires, le gel de la prime pour l’emploi, etc.). Mieux, cette mesure doit permettre d’étendre la baisse d’impôt à 5 ou 6 millions de foyers supplémentaires cette année. Soit 9 millions de ménages qui auront vu leurs impôts baisser, ou annuler, en deux ans.

Des ménages aux revenus modestes et moyens. Par exemple, un célibataire sans enfant gagnant 1 354 € nets par mois (soit 1,2 Smic) va bénéficier d'une baisse d'impôt de plus de 44 % par rapport à 2014. Un couple avec deux enfants gagnant 3 160 € nets par mois va devenir non imposable, alors qu'il a payé 744 € d'impôts l’an dernier pour un revenu équivalent.

Cependant, pour éviter que cette suppression profite à tous, la tranche d’imposition à 14 %, devenue la première, est abaissée à 9 690 € (pour une part de quotient familial), contre 11 991 € en 2014. Les pouvoirs publics entendent ainsi concentrer la baisse d’impôt sur les ménages aux revenus modestes et moyens, tout en préservant les plus aisés pour lesquels le nouveau barème ne devrait pas entrainer de hausse d’impôt.

Quant aux contribuables imposables à 14 % qui pourraient faire les frais de ce nouveau barème, ils verront malgré tout leurs impôts baisser cette année grâce une décote revalorisée et renforcée.