Triple objectif

Les candidats au permis de conduire (entre 800 000 et 1 000 000 chaque année) se plaignent à la fois du coût et des délais pour passer le permis de conduire : en moyenne 1 600 euros, et 98 jours d’attente entre le premier cours de conduite et l’examen pratique (chiffres de 2013).

La loi du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (dite loi Macron) a introduit diverses mesures pour améliorer l’accès au précieux sésame. Ces mesures tournent autour de 3 axes d'amélioration :  

  • une meilleure formation à la conduite,
  • un tarif plus accessible,
  • une plus grande réussite à l’examen final.

Externaliser l’épreuve théorique

Pour désengorger les listes d’attente des examinateurs, la réforme prévoit d’externaliser l’examen théorique à des organismes privés. Les lycéens peuvent aussi préparer cet examen et le passer dans leur établissement scolaire, en dehors du temps scolaire. Le passage du permis poids lourd est délégué à l’Education nationale et à des organismes de formation professionnelle agréés, toujours hors temps scolaire.

En réduisant la charge de travail des inspecteurs, cette mesure laissera aux examinateurs davantage de temps à consacrer aux épreuves pratiques, et donc la possibilité de faire passer l’épreuve de conduite à un plus grand nombre de candidats. 

Réduire le temps d’attente avant l’épreuve pratique

En 2014, le délai de passage du permis B était de 90 jours. L’ambition du gouvernement est de diviser ce chiffre par deux d'ici 2016, soit 45 jours

Dans les départements où le délai moyen d’attente entre deux passages à l’épreuve de conduite est supérieur à 45 jours (par exemple en Île-de-France), la Préfecture est autorisée à faire appel à des agents de l’Etat, publics ou contractuels, comme par exemple des agents de la Poste, ou encore d’anciens policiers ou gendarmes.

Encourager la conduite supervisée

Si le permis de conduire coûte cher, c’est aussi parce qu’entre l’obtention du Code de la route et le passage de l’épreuve pratique de conduite, les candidats reprennent souvent des heures de conduite pour ne pas perdre la main. Or, ces heures de conduite sont facturées entre 35 et 55 euros selon les auto-écoles, ce qui fait vite grimper la facture !

Pour réduire ce coût, la réforme encourage la conduite supervisée (à ne pas confondre avec la conduite accompagnée), qui permet au candidat de plus de 18 ans ayant acquis 20 heures de formation pratique, de pouvoir conduire sous la surveillance d’un conducteur bénéficiant de plus de 5 ans de permis. Pour pouvoir envisager la conduite supervisée, le candidat doit avoir réussi l'épreuve théorique du Code de la route.

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