Avec à peine plus d'un actif pour un retraité (environ 17,5 millions d'actifs et 13,5 millions de retraités), nos régimes obligatoires de retraite ont du souci à se faire. Difficile en effet d'imaginer qui va financer notre système de retraite dans les années à venir. D'autant que ses comptes sont déjà dans le rouge depuis fort longtemps.

De nombreuses réformes...

Des réformes ont bien été votées, et des mesures prises, pour tenter d'inverser la tendance. Report de l'âge de départ en retraite et de celui du taux plein, allongement de la durée de cotisations nécessaire pour bénéficier d'une retraite sans décote, augmentation des cotisations retraite, gel des pensions en 2014/2015...

Mais trop de dépenses supplémentaires !

Un rapport du Sénat révèle que ces réformes n'ont hélas pas permis de résorber le déficit des caisses de retraite. D'une part, parce que le montant des pensions servies chaque année augmente mécaniquement de 2 à 3 %. Il s'est élevé à un peu plus de 108 milliards d'euros en 2014. D'autre part, parce que les dernières mesures décidées par le gouvernement ont engendré des dépenses supplémentaires.

Ainsi, la prime exceptionnelle de 40 € accordée en mars dernier aux "petits" retraités aura coûté plus de 230 millions d'euros. Pire, l'assouplissement du dispositif de retraite anticipée pour carrière longue a entrainé une augmentation importante de ses bénéficiaires, et un budget en hausse de plus de 30 % (à 2 milliards d'euros).

De nouvelles mesures sont donc nécessaires pour sauver notre régime de retraite de base. Des mesures qui compléteront celles à venir sur les régimes de retraite complémentaires, également très mal en point.

A lire aussi